Je partage avec vous cet article qui soulève quelques questions très intéressantes quant au cycle de vie des nouveautés en général, et des réseaux sociaux en particulier.
Au commencement était MySpace qui permettait aux musiciens de partager leurs compositions, essentiellement entre pairs. Puis, avec l’avènement de Facebook, on s’est dit que partager avec plus de gens serait encore plus formidable ! Et on a transformé ce réseau social généraliste en plateforme de partage et d’échanges, de tout et n’importe quoi : de photos, de vidéos, d’articles, etc.
Et puis devant l’afflux considérable d’informations reçues, on s’est dit que finalement se recentrer sur son ou ses activités privilégiées, c’était quand même mieux. Alors on a recommencé à utiliser des réseaux sociaux spécialistes, ce qui explique le succès d’Instagram (racheté depuis par Facebook), de Flickr, …
Même oscillations sur le marché de l’emploi, où on a démarré avec LinkedIn considéré comme un réseau social professionnel généraliste en 2003. Puis on a créé des réseaux sociaux spécialistes comme Dogfinance.com afin de bien cibler les publics. Pour finalement commencer à publier des offres d’emploi sur des sites ne ne peut plus généraliste comme Leboncoin.fr.
Ces oscillations témoignent selon moi d’une problématique assez simple : dès qu’un média rencontre du succès, ses créateurs cherchent à étendre sa diffusion et à le monétiser, ce qui « gâche » parfois l’expérience utilisateur : services payants, pubs à outrance, …. On recherche donc un « coin plus tranquille », en l’occurrence de nouveaux réseaux sociaux.
Les réseaux sociaux éphémères sont en fait une revisite des applications de messageries instantanées. Dès lors que les utilisateurs voudront de nouveau enrichir leur expérience, ils retourneront vers de nouveaux réseaux sociaux, les « anti-éphémères »… Et sera reparti pour un tour. En attendant, bonne lecture !
À découvrir aujourd’hui, un article de Hubert Guillaud publié sur le blog du Monde.fr :
Selon le sondage annuel de l’Institut Piper Jaffray auprès de 5000 adolescents américains, que rapporte Zdnet.fr, les réseaux sociaux s’avèrent pratiquement tous en perte d’attention auprès des plus jeunes (seuls Twitter et Instagram semblent encore avoir leurs faveurs, mais la cote d’amour s’est grandement ralentie). La raison de la désertion des réseaux sociaux ?
« Las du partage exacerbé, las des traces laissées ici ou là, las de la surveillance potentielle de leurs parents, ils semblent préférer désormais les applications de messagerie instantanée comme Kik (30 millions d’utilisateurs), WhatsApp (17 milliards de messages échangés par jour), SnapChat (100 millions de messages et 50 millions de photos échangés par jour), ou encore Line, qui vient de passer les 100 millions d’utilisateurs en janvier dernier… », estime Benoît Darcy.